Vivre l’échec n’est pas chose facile, particulièrement à l’adolescence où les émotions sont ressenties plus intensément et où la comparaison avec les autres est permanente.
Mais en tant que parent, voir son enfant vivre un échec, scolaire, sportif, amoureux ou autre, est également difficile, car nous ressentons sa douleur et nous nous sentons impuissants face à celle-ci. Pourtant, la façon dont nous accompagnons notre enfant à travers l’échec aura un impact sur sa capacité à rebondir et à vivre l’échec dans le futur.
Voici quelques pistes pour aider votre adolescent à surmonter ses échecs : les étapes auxquelles il faut être attentif et les questions que l’on peut lui poser pour le faire avancer.
Ce mot « échec » est mal choisi car il est connoté négativement. Ce qu’on appelle un échec est en fait une leçon ou une expérience.
Nous sommes tous des apprentis de la vie et, quelque soit le chemin que l’on emprunte, rien ne se fait sans embuche.
Et c’est d’autant plus vrai dans le domaine des apprentissages scolaires puisque l’on sait que l’erreur ou l’échec font partie intégrante du processus d’apprentissage.
L’échec est un moyen de corriger les choses, il est nécessaire pour pouvoir rectifier le tir, c’est donc une étape dans le chemin qui mène au succès.
Il faut en finir avec la notion linéaire de la progression dans les apprentissages.
Un échec est même parfois nécessaire pour nous faire comprendre que l’on ne va pas dans la bonne direction : d’où l’importance de prendre du recul, et analyser nos actions, nos ressentis, nos réels désirs.
Les jeunes ne réagissent pas tous de la même façon face à l’échec. Certains le banalisent pour ensuite se désengager. D’autres se referment, évitent le sujet ou développent de l’anxiété, de la peur. Un petit nombre ont une capacité naturelle à rebondir et à focaliser sur leurs objectifs. Peu importe ce que peut ressentir votre enfant, il aura besoin de temps pour vivre et accepter l’échec. Laissez-lui le temps de vivre ses émotions, discutez-en par la suite pour remettre les choses en perspective, puis passer à autre chose.
Un échec n’est pas figé dans le marbre et ce n’est pas parce qu’il a échoué une fois, ou même plusieurs fois, qu’il va échouer toute sa vie.
Toute personne qui a réussi est d’abord passée par l’échec. Vous pouvez donner ces exemples concrets à vos ados lors de vos échanges sur le sujet, parlez-lui de vous, de vos proches ou de personnalités célèbres que votre enfant admire et qui ont connu plusieurs revers avant de réussir.
Il est important de porter un autre regard sur l’échec pour faire prendre conscience aux adolescents que la réussite ne repose pas que sur le seul “pilier” scolaire, mais sur beaucoup d’autres (associatif, vie sociale, vie amoureuse, vie familiale, sport, santé, etc.) afin de relativiser l’échec du moment.
Gardez en tête que petits ou grands, les échecs sont difficiles à accepter, surtout chez les jeunes qui réussissent avec facilité, ou qui vivent un échec pour la première fois. Un échec constitue une blessure à l’estime de soi. Il est important de dédramatiser la situation avec votre enfant, de lui faire comprendre qu’il y aura d’autres occasions, d’autres examens, d’autres opportunités. Même si cela est difficile, ne laissez pas votre enfant ressentir votre propre peine, vos inquiétudes.
À l’inverse, ne cherchez pas à banaliser l’échec pour aider votre ado à le surmonter. Il faut qu’il arrive à développer des stratégies qui l’aideront à en affronter d’autres dans le futur.
Ce n’est pas votre ado qui est en échec, mais c’est bien à un moment précis et dans des conditions particulières qu’il a échoué. Il y a quelque chose qui à ce moment-là ne lui a pas permis de réussir.
S’il comprend le « pourquoi » de son échec et en travaillant alors il pourra reprendre le chemin de la réussite.
C’est toute la différence entre le « Je suis nul » et le « Ma copie est nulle ».
L’adolescent doit comprendre que l’échec vécu ne le définit pas. Toutefois, il doit en tirer des leçons constructives. « Qu’est-ce qui a fait que tu en es arrivé là ?»
Faites ressortir les éléments sur lesquels votre jeune a un contrôle. « Tu as la chance aujourd’hui de pouvoir rectifier les choses. Les choix que tu feras aujourd’hui donneront des résultats différents mais si tu ne changes rien à la façon dont tu agis aujourd’hui alors demain, rien ne va changer. »
Aidez-le à reprendre la responsabilité des choses et non pas à croire que tout est joué d’avance ou que c’est la faute à pas de chance. Se chercher des excuses ne fait pas avancer.
Il faut donc le pousser à trouver lui-même les raisons de son échec et il ne sert à rien de les accabler avec notre vision des choses « Si tu avais passé moins de temps sur tes écrans », « si tu avais travaillé plus », c’est trop tard, l’évaluation est ratée, on ne peut pas revenir en arrière.
On peut simplement accueillir la déception est la tristesse du jeune car oui, même s’il a échoué par manque de travail il est déçu et triste mais le culpabiliser ne le fera pas avancer. Cela risque simplement de le conforter dans sa croyance qu’il est nul.
La préparation, les objectifs, l’effort, les méthodes et les stratégies lui appartiennent et auront un impact sur sa réussite.
Guidez-le pour qu’il se concentre sur la construction de la maîtrise et des compétences plutôt que sur le fait d’arriver simplement au résultat. Valorisez l’effort et la persévérance plutôt que la performance. Cela lui permettra d’avoir une conception dynamique et évolutive de ses capacités.
Un échec est l’occasion de prendre une nouvelle route. C’est l’aventure !
Vous trouverez d’autres informations utiles dans les articles du blog :
https://www.oc-coaching.fr/enfants-ados-comment-les-aider-a-surmonter-la-peur-de-lechec