Si vous avez un enfant au lycée, vous savez certainement de quoi il est question.
Qu’ils soient en seconde (avec la période d’adaptation nécessaire après le collège puis le choix des spécialités), en première (avec le contrôle continu et la décision d’abandonner une spécialité) ou en terminale (avec la préparation du bac et tout le processus d’orientation postbac), les lycéens se considèrent majoritairement comme stressés.
Et, en effet, je rencontre de plus en plus de lycéens débordés, ne sachant pas s’organiser, travaillant beaucoup sans efficacité, et dans un état proche du burn-out.
Évidemment, il n’y a pas une réponse unique. Il s’agit, pour chaque jeune, d’une combinaison particulière de plusieurs sources de pression.
L’adolescence est une période de changements profonds et de contradictions très souvent difficiles à gérer qui amènent le jeune à subir diverses pressions :
Il y a la pression du système scolaire, des évaluations successives notamment depuis la mise en place du contrôle continu, du bac et de ses nouvelles épreuves, de la nécessité d’avoir un « bon dossier » pour faire ses choix d’orientation et sortir gagnant du labyrinthe Parcoursup, etc.
Et la pression vient également des pairs et de la comparaison permanente avec les autres qui conduit le plus souvent à perdre confiance en soi.
La pression familiale peut prendre différents visages, parfois même des visages bienveillants, mais elle n’en est pas moins importante et source de stress pour les jeunes.
Je peux vous citer plusieurs cas rencontrés parmi les jeunes que j’accompagne :
Vous pouvez proposer aux jeunes de nombreuses méthodes de gestions du stress reconnues comme travailler sur la respiration, pratiquer une activité sportive ou artistique, s’aérer, parler de son stress, etc. (voir l’article "Surmonter le stress des examens").
Mais s’intéresser à d’autres aspects du quotidien me semble tout aussi important.
Parfois le stress et le découragement viennent de mauvaises méthodes de travail et d’organisation. Trouver des méthodes de travail efficaces et adaptées est très bénéfique pour enclencher un cercle vertueux, redonner la confiance et donc faire baisser le stress.
Être actif, se poser des questions, se tester et espacer ses apprentissages sont les fondements d’un travail efficace. Vous retrouverez tous mes conseils à ce sujet dans l’article "Apprendre, comment faire ?"
Il est également possible de participer à un atelier pour apprendre à résister aux distractions ou à mémoriser plus efficacement. Vous retrouverez les dates des prochains ateliers sur le site https://www.oc-coaching.fr/ateliers
Il y a parfois des croyances que l’on a sur nos enfants qui ne sont pas aidantes pour lui. Par exemple, chercher à trop l’assister dans ses devoirs peut lui renvoyer un signal négatif « tu n’es pas capable ».
Même si ce n’est pas facile, il est important d’accepter la possibilité qu’il ait des mauvaises notes ou des remarques de ses professeurs. Cela fait partie intégrante du processus d’apprentissage et de la responsabilisation du jeune.
Il faut faire attention à sa demande et même parfois à sa « non-demande » ! S’il a « la flemme » cela veut souvent dire qu’il a peur d’essayer ou qu’il ne sait pas comment s’y prendre.
Ainsi le rôle du parent au lycée est plutôt celui d’amener le jeune à comprendre et exprimer ses besoins réels en plus d’être le « gardien du temps » et parfois le « gardien du téléphone portable » 😊.
La pression vient souvent du fait que l’adolescent a une seule idée (« je veux être architecte »), et une seule voie pour y arriver. Et cette voie passe par avoir un bon dossier, des bonnes notes à toutes les évaluations… Bref une pression maximale.
Avoir plusieurs projets, avoir des exemples de personnes qui ont suivies d’autres voies que les voies académiques, permet de relâcher la pression.
Discutez avec votre enfant sur votre propre parcours, vos interrogations à son âge, permettez-lui d’exprimer ses rêves, sans jugement, même si c’est difficile pour lui ou pour vous. Envisagez même la possibilité qu’il n’ait pas l’école qu’il convoite. Savoir qu’on a droit à l’échec permet, paradoxalement, de réussir.
Mais souvent, à l’adolescence le dialogue est difficile et les parents sont démunis face à leur enfant qui va mal.
Lâcher l’affaire, ça veut dire exprimer vos craintes et votre impuissance. « J’aimerais t’aider, mais je ne sais pas quoi faire ». Vous ne pouvez pas le motiver ! C’est important de lui dire.
La motivation doit venir de lui, et c’est pourquoi il faut l’aider à se comprendre (Comment fonctionne-il, quels sont ses besoins, qu’est-ce qu’il lui manque, qu’a-t-il déjà essayé ou réussi ? etc.)
Le plus souvent, quand on laisse le jeune exprimer ses besoins, quand on les entend, il propose de lui-même des solutions ou des pistes à explorer. Alors encouragez-le !