Depuis que j’accompagne des jeunes, « Je suis nul en maths » est l’une des phases que j’entends le plus souvent.
Mais est-ce vraiment une fatalité ?
Et si c’était une croyance ?
Il s’agit en fait d’une croyance dont l’origine se trouve dans les tous premiers pas que l’enfant fait en mathématiques à l’école. Très tôt, en fonction de ses tous premiers résultats l’enfant rentre alors dans l’une des deux catégories : «bon» ou «pas bon» en maths.
Et l’engrenage se met en marche.
A force d’entendre à l’école, au collège, à la maison parfois, qu’il n’y arrive pas bien, qu’il n’a pas un esprit logique ou cartésien, et, à force de constater qu’il ne sait pas faire aussi bien que les autres, qu’il doit travailler plus, etc. l’enfant finit par développer cette croyance qu’il est nul en maths ou qu’il n’est pas capable.
Il met alors, inconsciemment, tout en œuvre pour donner raison à cette croyance.
C’est ce que l’on appelle la prophétie autoréalisatrice : Le «je suis nul en maths» devient «pas la peine d’essayer, je n’y arriverai pas».
Quand l’enfant a du mal avec les exercices mathématiques, son cerveau associe les maths à de la douleur ou de la souffrance. Or notre cerveau est programmé pour éviter la souffrance tout en allant vers ce qui lui demande le moins d’effort.
C’est pourquoi, face à son exercice de maths, l’enfant reçoit de son cerveau le message « n’essaie même pas, tu n’y arriveras pas. »
Deux facteurs permettent à cette croyance de se développer
1 - Pour certains enfants, les mathématiques arrivent trop tôt dans la scolarité
Les enfants ne se développent pas tous de la même manière ou au même rythme et il peut y avoir une grande hétérogénéité dans la maturité cérébrale des enfants d’une même classe.
Je vous rappelle que le cortex préfrontal (qui dans notre cerveau est, entre autres, le siège de l’analyse, de la logique, de la déduction nécessaires aux mathématiques) n’arrive à maturité complète qu’à l’âge de 25 ans !
Pour certains enfants, le développement est plus rapide ou se fait plus tôt, donc quand on leur propose des mathématiques dans leur scolarité, cela ne pose aucun problème. Pour d’autres enfants, ce développement est plus lent et intervient plus tardivement et l’initiation aux mathématiques va être plus compliquée car elle arrive trop tôt.
2 – Le manque d’intérêt
Nous avons tous des goûts ou des appétences pour certaines choses.
Chez l’enfant, certaines de nos formes d’intelligences se développent plus vite non pas parce qu’il n’est pas capable de développer les autres mais parce qu’il va trouver de l’intérêt à développer celles-là en particulier. La motivation de l’enfant fera qu’il développera plus de capacités en mathématiques ou en littérature, en dessin, en sport, etc.
En revanche, s’il y a de la souffrance, très vite, l’enfant va mettre de côté cette forme d’intelligence et ne plus la développer
Conseils pour aider les enfants à retrouver le goût des maths
Pour réconcilier votre enfant avec les mathématiques vous pouvez :
Enfin rendre les mathématiques accessibles en les abordant de façon ludique et adaptée à l’âge de l’enfant :